La franchise soulève de nombreuses interrogations. Quelle part des dommages restera à votre charge en cas de sinistre ?
Comment cette franchise influence-t-elle le montant de votre prime ?
Éclairons ensemble le fonctionnement de ce mécanisme crucial pour votre protection.

Définition et principe de la franchise d’assurance habitation

Une franchise habitation désigne la somme d’argent qui demeure à votre charge lorsqu’un sinistre couvert par votre assurance habitation se produit. Votre assureur ne vous indemnisera qu’au-delà de ce montant.
La plupart des contrats prévoient une franchise, mais les montants varient selon les garanties et les assureurs.

Le principe de la franchise vise à responsabiliser les assurés.
Elle évite aux compagnies d’assurance de gérer une multitude de petits sinistres, ce qui leur permet de se concentrer sur les dommages plus conséquents. Sans franchise, vous pourriez être tenté de déclarer le moindre dégât, ce qui engendrerait des coûts de gestion importants pour votre assureur.

Les différents types de franchise en assurance habitation

Il existe principalement deux types de franchise dans les contrats d’assurance habitation : la franchise absolue et la franchise relative. La franchise absolue, la plus courante, se déduit systématiquement du montant de votre indemnisation.
Si les dommages s’élèvent à 3 000 € et votre franchise à 250 €, votre assureur vous versera 2 750 €.

La franchise relative, quant à elle, fonctionne différemment. Si le montant des dommages dépasse celui de la franchise, vous serez intégralement indemnisé.
En revanche, si les dégâts sont inférieurs à la franchise, vous ne percevrez aucune indemnité.

Avec une franchise relative de 250 €, des dommages de 200 € ne donneront lieu à aucun remboursement, tandis que des dégâts de 600 € vous seront intégralement remboursés.

Comment choisir le montant de sa franchise d’assurance habitation ?

Pour déterminer le montant idéal de votre franchise d’assurance habitation, plusieurs critères doivent entrer en ligne de compte.
Évaluez d’abord les risques auxquels votre logement et vos biens sont exposés.

Si vous vivez dans une zone à fort risque de vol ou de dégâts des eaux par exemple, il peut être judicieux d’opter pour une franchise basse, quitte à payer une prime d’assurance un peu plus élevée.

Pensez aussi à la valeur de vos biens mobiliers. S’ils sont coûteux ou s’ils revêtent une importance particulière à vos yeux, privilégiez là encore une franchise réduite.
À l’inverse, si vos biens ont moins de valeur ou si votre budget est serré, une franchise plus élevée vous permettra d’économiser sur votre prime d’assurance.

N’oubliez pas que le montant de votre franchise a un impact direct sur celui de votre prime. Plus la franchise sera basse, plus votre prime d’assurance sera élevée, et inversement. À vous de trouver le bon équilibre en fonction de vos besoins, de votre profil de risque et de vos capacités financières.

Qui paie la franchise en cas de sinistre ?

En cas de sinistre dont vous êtes responsable, comme un dégât des eaux provenant de votre logement, la franchise de votre contrat s’appliquera. Vous devrez alors la payer, ce qui se traduira concrètement par une déduction du montant de votre indemnisation par l’assureur.

Si vous êtes victime d’un sinistre dont la responsabilité incombe à un tiers identifié et correctement assuré, vous n’aurez pas de franchise à régler.
L’assurance du responsable vous indemnisera en intégralité.
En revanche, si le tiers responsable n’est pas identifié, la franchise restera malheureusement à votre charge.

Les procédures d’indemnisation pouvant s’avérer longues, votre assureur peut parfois vous demander d’avancer le montant de la franchise dans l’attente de l’établissement des responsabilités.

Si le tiers responsable est finalement identifié et assuré, vous pourrez alors demander le remboursement de la franchise à son assureur ou à votre propre assureur s’il accepte d’effectuer les démarches pour vous.
Dans le cas contraire, vous ne pourrez pas récupérer la somme avancée.